Paru dans Horesca magazine mai 1999 No 5

Editorial
Par Jean J. Schintgen,
Secrétaire général Horesca
 
Lettre ouverte à tous les partis politiques

Tout récemment, les propriétaires des discothèques se sont constituées en A.S.B.L.
(FAUX!  Les autres propriétaires se sont peut-être associés mais nous n'avons jamais été invité à joindre l'association! La discothèque la plus populaire tenue à l'écart? Ceci démontre bien le manque de solidarité entre propriétaires et pourquoi les politiciens ne les prennent jamais au sérieux.)

Le but est d'améliorer la qualité des services fournis à la clientèle et nous souhaitons qu'une réflexion s'amorce avec les pouvoirs politiques et publics afin qu'un débat objectif mène, dans certaines limites et conditions, à un changement de l'article 17 de la loi de cabaretage afin de changer l'heure de fermeture à 5 heures du matin. Cet amendement devra satisfaire les aspirations d'une clientèle à la recherche de distractions, donc du plus grand nombre, tout en ménageant les impératifs liés à la tranquillité publique.

Il va sans dire que nous appuierons toutes les campagnes visant à lutter contre l'abus d'alcool au volant, comme p.ex. les campagnes de la sécurité routière "En Chauffeur fir den Owend".

La prolongation de l'heure de fermeture à5 heures du matin vise principalement la satisfaction d'une attente exprimée par la clientèle qui, dans son immense majorité, ne comprend pas que les établissements situés au Grand-Duché soient dans l'obligation légale de fermer leurs portes à 3 heures du matin alors que dans nos pays voisins directs ces mêmes établissements peuvent accueillir le public jusqu'à l'aube, témoignant par la même de leur adéquation avec l'évolution des moeurs.

Il est un fait que la plupart des clients commencent leurs sorties entre minuit et 1 heure du matin. Nul ne pouvait prévoir ce changement fondamental des habitudes de sortie et c'est pourquoi, lors de la dernière refonte de la loi de cabaretage, en 1989, l'heure de fermeture n'a pas été changée mais est restée la même. Il est intéressant de noter que dans une première mouture les auteurs avaient envisagé d'abolir tout simplement l'article 17 ce qui revient à dire qu'une ouverture 24/24 heures était possible. Entre-temps, dans un cas précis, le législateur a par le biais d'une loi spéciale, donné à un établissement spécifique l'autorisation de fermeture à 5 heures du matin.

Nous apprécierons d'avoir votre prise de position dans les meilleurs délais. Nous restons à votre entière disposition pour de plus amples renseignements ou pour une entrevue nous permettant de vous exposer notre point de vue dans le détail.

Jean J. Schintgen


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En annexe à l'éditorial, les réponses des partis politiques sont estimées comme suit (par ordre alphabétique):
 
ADR oui
CSV non
Déi Gréng oui
Déi Lénk oui
DP oui
GAL oui
Lsap réponse évasive
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Réponses
 
ADR
"Entièrement d’accord avec les propos de l’article en question"

Déi Gréng
"Nous sommes disposés à discuter sur un changement de l'article 17 de la loi de cabaretage. Nous sommes d'avis qu'une telle discussion relative à une prolongation de fermeture à 5 heures est nécessaire et doit englober plusieurs aspects. Si pour les discothèques et autres établissements se trouvant loin des quartiers résidentiels, en principe rien ne s'oppose à prolonger l'heure de fermeture, on ne peut ignorer que pour les établissements situés en plein milieu résidentiel, le problème est bien plus délicat."

Déi Lénk
"Concilier qualité de vie et droit à l'amusement, à la détente - telle est la position du mouvement de gauche "déi Lénk - La Gauche" face à la problématique des sorties nocturnes. Toute personne, jeune et autre, a le droit de compenser le quotidien vécu ou subi au travail ou à l'école par la détente, la rencontre et la distraction. Voilà pourquoi nous sommes pour la prolongation des autorisations de la nuit blanche, tout en postulant la délocalisation des grands centres de sortie nocturne en dehors des quartiers à habitation dense."

DP
"Le Parti Démocratique est conscient du fait que la fixation de l'heure légale d'ouverture des débits de boisson ne correspond ni aux voeux de nos jeunes ni d'ailleurs à la réalité vécue par ces derniers. Le DP est disposé à revoir cette situation que l'on pourrait qualifier d'hypocrite en trouvant une solution permettant, dans des cas bien précis, le recul de l'heure légale d'ouverture àune heure plus matinale."

LSAP
"Nous sommes d'avis qu'une solution doit être trouvée d'un commun accord et que les parties concernées devraient en discuter." Jean Asselborn président
 
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What really happened in the end was a confrontation between eight young policemen who tried to show off and myself and which saw me accused of inappropriate behaviour towards them; the chief of police then complained to the mayor, M. Helminger, that this kind of attitude was at the root of all evil.

But when I presented the video of what had really happened, the chief had to withdraw his accusations and M. Helminger, after having conferred with M. Mosar, decided this was the best opportunity ever and both introduced new legislation on "nuits blanches" which was eventually voted into law. Young policemen trying to cut their teeth on an old root and look at all the good which came from that as "nuits blanches" were now authorized beyond 3 in the morning.

From which we learn that talk is cheap, especially from political parties, but that if you really want something to happen, you've got to grab the opportunity and make it happen.

And so it came that one club owner, two members of parliament and eight young policemen improved nightlife forever.

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